Extraits audio-vidéo
Extraits du livre
"FAIRE L'AMOUR SUR LE TOIT DU MONDE"
Texte : Thierry Besson
Piano&voix : Andy Eht
Montage : Post Scriptom
Epilogue
C’est à toi que je pense. Et tant que je pense à toi, il m’est encore permis de rêver. Je ne sais pas encore vraiment qui tu es, mais je pense qu’il y a quelqu’un sur terre, qui sera encore capable de m’aimer. Peut-être qu’en lisant ce livre tu te feras cette réflexion et tu me contacteras.
Peut-être qu’en sortant la poubelle de ma voisine, par courtoisie, nous échangerons des politesses et elle deviendra la femme de ma vie. Peut-être que je repartirai à l’aventure au bout du monde, pour te chercher dans un pays lointain.
Peut-être. En attendant, les années passent. Je suis toujours célibataire. Mais une chose est certaine : je n’ai pas fini de rêver.
Alors ? Peut-être.
La femme et l'oiseau
Elle était là, debout devant la fenêtre ouverte, et le vent jouait avec les mèches folles de ses cheveux. Son corps, fin et puissant à la fois, semblait sculpter l’espace. L’oiseau arriva, presque en silence.
Il se posa sur le rebord, à quelques centimètres d’elle, et pencha la tête. Quand elle tourna les yeux vers moi, son regard était calme, insondable. Puis ils s’élancèrent ensemble, traversant la lumière. Il ne restait d’elle que le parfum du vent et une absence vibrante.
La chaloupe
Je la vis s’éloigner seule sur la chaloupe, et mon cœur se serra. La brume, complice silencieuse du matin, commençait à envelopper son fragile esquif, brouillant les contours de son visage. Elle se tenait debout, fière.
Je restai figé sur le quai, incapable de crier, de courir, de retenir ce moment qui glissait entre mes doigts comme le sable des heures évanouies.
La silhouette de la chaloupe se confondit avec le miroitement de l’horizon. Un oiseau marin fendit l’air, criant comme pour ponctuer son départ. Je me demandais si elle se retournerait, si un dernier regard viendrait apaiser la douleur qui montait en moi comme une marée. Mais elle ne se retourna pas.
Quand elle disparut, je ne savais plus si j’avais encore envie de vivre.
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